Histoire

Waltenheim-sur-Zorn > Le village > Histoire

Le lieu, Waltikhove puis Walchenheim, est évoqué en l’an 889, dans l’acte de donation, par le roi Arnulf, de Brumath à l’abbaye de Lorsch. C’est ainsi que l’évêque de Mayence devint propriétaire. La protection du baillage est assurée par les comtes de « Werd » et à partir de 1332 par les « Lichtenberg ». Au 12ème-13ème Waltenheim, dont le nom apparaît ainsi en 1135 est une paroisse filiale de Hohatzenheim. Au début de 14ème, voire en 177 déjà, le village est paroisse propre avec l’abbaye de Neuwiller comme décimateur et qui nommait les curés.. Des fondations religieuses y possédaient des terres. En 1520, une partie du finage de Bodersheim (village ou seulement fermes disparues) situé sur la colline, au sud de l’actuel réservoir d’eau, furent données aux habitants de Waltenheim contre paiement d’une rente à l’abbaye de Marmoutier.

Deux familles nobles portaient le nom de Waltenheim. Vassaux des « Lichtenberg », l’une d’elles assurait la protection de leur château de Brumath. En 1255 sont cités le chevalier Henri et son oncle Rudolf. Le château de Waltenheim fut détruit par les strasbourgeois en 1365, en querelle avec les nobles du lieu. Les deux branches des familles « de Waltenheim »  s’éteignirent au 15ème siècle.

Le village, restait rattaché au baillage de Brumath. Il était renommé pour la culture de la vigne, la serpette et aussi la houe apparurent dans les symboles et remplacèrent probablement les armoiries des anciens seigneurs. En 1570, année de l’introduction de la réforme protestante l’on comptait environ 300 âmes et 360 vingt ans après. En 1595, la guerre des évêques et surtout la guerre de trente ans (1608-1648) ont apporté beaucoup de souffrance et de misère. Moins de cents personnes sont indiquées en 1653. Avec l’arrivée d’immigrants suisses le village commençait à se relever, les terres en friches furent répertoriées et réattribuées dans cette deuxième moitié du siècle. Ce n’est qu’en 1778 que le village comptait à nouveau 342 habitants (290 protestants, 37 catholiques et 15 israélites). Il produisait des céréales, des fruits, des noix et du vin et il commençait à être connu pour le gypse.

A la révolution le village est intégré dans le canton de Hochfelden. Les registres d’état civil sont tenus par la mairie et plus uniquement par les paroisses. Le cadastre dit « napoléonien » est dressé en 1826. Au courant de ce 19ème siècle le paysage est transformé par les constructions pratiquement simultanées du Canal de la Marne au Rhin et de la ligne de chemin de fer de l’autre côté de la vallée. L’exploitation du gypse et la transformation en plâtre est intensifiée. La plâtrerie appelée communément « d’Fabrik » est construite en bord du canal accessible  par la nouvelle route. Une tuilerie se crée à la sortie du village vers Wingersheim. La population évolue en dent de scie, principalement à cause de l’émigration, elle oscille entre 604 et 749 habitants. Elle comprend une majorité de laboureurs, jusqu’à 80 exploitations, petites et moyennes, et qui faisaient vivre des artisans ruraux : forgerons, charron. De nombreux journaliers viennent  habiter, beaucoup sont ouvriers aux carrières, au chemin de fer et au canal. A l’église, après avoir construit une nef plus grande vers la fin du siècle précédent une tribune fut rajoutée à l’intérieur pour recevoir les fidèles. Deux écoles confessionnelles fonctionnent. La protestante atteint 112 élèves et la catholique 15.

Le 20ème est marqué par une forte décroissance. La dépopulation des campagnes est la cause importante mais il ne faut pas négliger les pertes des deux guerres mondiales, surtout la seconde. Le village a perdu 35 hommes dans la fleur de l’âge. Leurs noms sont gravés dans le granit noir du Monument aux Morts scellé sur le flanc de l’abside latérale du clocher.

Au dernier recensement (2016), la commune compte officiellement 658 habitants.

 

                                                                      Antoine Wydmusch, maire honoraire (mars 2008)

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